Qui possède les médias
Qui possède les médias ?
Cette question simple devrait être posée plus souvent : qui possède les journaux, les chaînes de télévision, les radios, les sites d’info que nous consultons chaque jour ? Car derrière les titres, les logos et les micros, il y a des actionnaires. Et derrière les actionnaires, des intérêts. Économiques. Politiques. Stratégiques.
Dans de nombreux pays, y compris en démocratie, la concentration des médias est devenue la norme. Quelques groupes industriels ou financiers — souvent actifs dans des secteurs comme l’armement, les télécoms, la construction ou la publicité — contrôlent l’essentiel de l’information grand public. Ce pouvoir, pourtant non élu, influence ce que l’on voit, ce que l’on entend… et ce que l’on ignore.
Quand une poignée d’individus détient les moyens de produire l’opinion, la pluralité s’affaiblit. L’indépendance des rédactions devient relative. Certains sujets ne sont pas abordés. D’autres sont traités avec prudence. La liberté de la presse ne disparaît pas brutalement — elle s’érode, discrètement, au fil des concessions.
Face à cela, il est essentiel d’encourager la transparence sur la propriété des médias, mais aussi de soutenir les initiatives indépendantes, les médias coopératifs, les journalistes libres. Car une information digne de ce nom ne peut être dictée par ceux qu’elle devrait surveiller.
Qui possède les médias ? La réponse est souvent moins démocratique qu’on le pense.
Et tant que les propriétaires auront plus de pouvoir que les journalistes,
la vérité restera sous influence.
« Le journaliste est souvent seul contre l’oubli. » — Robert Fisk
« L’écriture journalistique est une course contre le silence. » — Florence Aubenas
« Le journalisme n’est pas une profession de confort. » — Jean-Marie Charon
« Être journaliste, c’est parfois tenir bon dans la tempête. » — Clarissa Ward