Vers un nouveau totalitarisme?
Vers un nouveau totalitarisme ?
Le mot peut sembler excessif, trop marqué par l’histoire du XXe siècle. Pourtant, à bien y regarder, les signes inquiétants d’un nouveau totalitarisme « moderne » se multiplient, souvent masqués par les habits démocratiques d’apparence.
Aujourd’hui, le contrôle ne passe plus seulement par la force brutale, mais par l’influence douce, la surveillance permanente, la manipulation de l’opinion. L’ennemi n’est plus forcément visible : il s’infiltre dans les algorithmes, les plateformes numériques, les chaînes d’information en continu, les discours politiques qui parlent de sécurité, d’unité, de vérité officielle.
La peur est instrumentalisée. L’urgence devient prétexte. On demande aux citoyens de renoncer à certaines libertés pour leur propre bien. Et peu à peu, ce renoncement devient une habitude. On ne brûle plus les livres : on les rend invisibles dans les moteurs de recherche. On ne bâillonne plus les voix critiques : on les noie sous le bruit ou on les discrédite.
Ce nouveau totalitarisme n’a pas besoin d’un dictateur. Il fonctionne par consentement passif, par anesthésie collective, par fatigue démocratique. C’est un système fluide, technologique, insidieux.
Face à cela, le rôle du journalisme libre, de la pensée critique, de la désobéissance intellectuelle est plus crucial que jamais. Résister, c’est comprendre les mécanismes de ce pouvoir diffus. C’est refuser la facilité, la peur, et l’oubli.
Car un nouveau totalitarisme ne portera peut-être pas de bottes,
mais il avancera masqué — avec notre accord.
« La liberté de la presse est la sentinelle de toutes les autres libertés. » — Winston Churchill
« Le journalisme est un sport de combat verbal. » — Pierre Desproges
« Le journalisme doit plus à la curiosité qu’au talent. » — Henri Béraud
« Le journalisme est une conversation permanente avec la réalité. » — Jean-Claude Guillebaud