Quand les actionnaires dictent les Unes des journaux?
Quand les actionnaires dictent les unes des journaux
L’information, censée être un bien public, est aujourd’hui souvent aux mains d’intérêts privés. De plus en plus de journaux, de chaînes et de radios sont contrôlés par de puissants groupes industriels ou financiers. Et lorsque ces actionnaires prennent place dans les conseils d’administration des médias, c’est toute l’indépendance éditoriale qui vacille.
Un journal devrait servir à éclairer les citoyens, à exposer les faits, à révéler ce que d’autres voudraient cacher. Mais quand ceux qui possèdent les journaux ont aussi des intérêts dans l’armement, l’énergie, les télécoms ou la politique, peut-on vraiment croire que les rédactions sont totalement libres de leur contenu ?
Les pressions sont rarement directes. Pas besoin d’un coup de téléphone pour censurer une enquête. Il suffit d’un regard, d’un poste supprimé, d’un budget coupé, ou simplement d’un climat de précaution. Les journalistes apprennent vite ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas traiter. Résultat : les unes se ressemblent, les angles s’aplatissent, les enquêtes disparaissent.
Cette concentration médiatique entraîne une uniformisation des récits. Les mêmes visions du monde, les mêmes priorités économiques, les mêmes silences. Quand les actionnaires dictent les unes, c’est la démocratie qui perd.
Face à cela, des voix s’élèvent. Des médias indépendants émergent, soutenus par leurs lecteurs. Ils rappellent que l’information ne peut pas être un produit comme un autre.
Informer ne devrait jamais servir à protéger des intérêts privés.
Un journal libre n’a d’autre maître que la vérité.
« L’information est un bien commun, pas un bien marchand. » — Serge July
« Le bon journalisme est toujours un acte de courage. » — Robert McChesney
« Le journaliste est un explorateur du réel. » — Jean-Paul Mari
« Le journalisme, c’est aller voir, pas commenter de loin. » — Albert Londres