École supérieure de journalisme

« Un journaliste debout au tribunal vaut mieux qu’un journaliste à genoux devant un pouvoir. »

Téléphone: 0227864821
info@ecole-journalisme.ch
Newsletters
Posez une question

Medias de masse, masse de silence…

Médias de masse, masse de silence

Ironie du siècle : jamais l’humanité n’a eu autant d’outils pour informer, et pourtant jamais le bruit n’a autant couvert le silence. Les médias de masse, censés éclairer le monde, finissent trop souvent par l’obscurcir. Sous un flot d’images, de titres chocs et de polémiques tournées en boucle, l’essentiel se tait.

Ce n’est pas tant ce que les médias montrent qui est problématique, mais ce qu’ils choisissent d’ignorer. Les conflits oubliés, les voix marginales, les luttes locales, les vérités gênantes. L’information dominante privilégie le spectaculaire, l’émotion immédiate, le divertissement déguisé en actualité. Résultat : une masse d’informations qui crée une illusion de savoir, mais qui évite soigneusement ce qui dérange.

Ce silence n’est pas neutre. Il est structurel. Dicté par les logiques d’audience, de rentabilité, et parfois de connivence avec le pouvoir. Il est aussi la conséquence d’une concentration inquiétante des médias entre les mains de quelques groupes, qui orientent le récit collectif à leur avantage.

Face à cela, il devient vital de retrouver des espaces d’information libre, de questionnement, de contre-pouvoir. De redonner du sens aux mots, du contexte aux faits, du temps à la réflexion.

Car un média qui ne dérange plus n’informe plus.
Et un peuple noyé dans le bruit est plus facile à gouverner que
celui qui comprend ce qu’on lui cache.

Médias de masse, masse de silence… à nous de briser l’écho.

« L’indépendance est la colonne vertébrale du journalisme. » — Martine Laroche-Joubert

« Un journaliste sans liberté est un écrivain sans papier. » — Ryszard Kapuściński

« L’ironie est parfois l’arme du journaliste désarmé. » — Pierre Desproges

« Un bon journaliste n’est pas celui qui sait écrire, mais celui qui sait écouter. » — Jean Hatzfeld