École supérieure de journalisme

« Un journaliste debout au tribunal vaut mieux qu’un journaliste à genoux devant un pouvoir. »

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La presse face au pouvoir. Indépendance ou connivence?

La presse face au pouvoir. Indépendance ou connivence ?

La presse est censée surveiller le pouvoir, le questionner, le déranger. Pas s’asseoir à sa table. Et pourtant, les frontières s’effacent. Les journalistes invités permanents des palais. Les éditorialistes qui déjeunent avec les ministres. Les médias qui reprennent les éléments de langage sans les interroger.

À force de proximité, la presse risque de devenir complice. Non pas par corruption évidente, mais par glissement. Par habitude. Par confort. La connivence est plus douce que la censure : elle ne frappe pas, elle caresse. Mais elle obtient le même résultat.

L’indépendance, elle, coûte cher. Elle suppose de dire non. De refuser les pressions politiques, les appels de cabinet, les sponsors embarrassants. De perdre parfois des accès, des annonces, des « bons contacts ». Mais c’est le prix à payer pour que le public ait accès à une information libre.

Un média qui se veut indépendant ne peut pas plaire à tout le monde. Il ne peut pas chercher à ménager le pouvoir tout en le critiquant. Il doit choisir : être un relais ou un contre-pouvoir.

Car dans une démocratie réelle, la presse ne doit pas marcher à côté du pouvoir — elle doit marcher en face.

Informer, ce n’est pas accompagner le pouvoir.
C’est lui opposer la transparence.
C’est poser les questions qu’il ne veut pas entendre.
C’est se souvenir qu’un micro ne doit jamais remplacer une boussole.


 

« La désobéissance est le fondement du journalisme d’investigation. » — I. F. Stone

« Le journaliste est celui qui donne une voix à ceux qui n’en ont pas. » — Malcolm X

« La démocratie meurt dans l’obscurité. » — Jeff Bezos (à propos du Washington Post)

« Un journaliste qui ne dérange personne est un attaché de presse. » — Serge Halimi