Résister, c’est publier …
Dans certaines régions du monde, publier un article peut valoir la prison, l’exil ou pire. Ailleurs, c’est la pression financière, la censure déguisée, ou l’indifférence organisée qui musellent la presse. Dans tous les cas, publier reste un acte de résistance — contre l’oubli, contre la peur, contre le mensonge.
Résister, ce n’est pas forcément crier plus fort. C’est refuser de se taire. C’est écrire ce que d’autres voudraient effacer, exposer ce que le pouvoir voudrait dissimuler, défendre la complexité face aux simplismes confortables. Publier, c’est prendre position : pour la vérité, pour les faits, pour le droit du public à savoir.
À l’heure où les discours sont formatés, les médias concentrés et les algorithmes dictent la visibilité, chaque publication indépendante devient un geste politique. Refuser le sensationnalisme. Résister à la course à l’audience. Prendre le temps de l’enquête, du doute, de la nuance.
Publier, ce n’est pas simplement informer : c’est maintenir vivante l’idée que la parole libre est une force. Une plume qui gratte est souvent la dernière défense contre l’arbitraire. Un média qui dérange est un média qui joue son rôle.
Publier, c’est risquer.
Mais ne pas publier, c’est renoncer.
Et dans un monde où tant cherchent à imposer le silence,
écrire, imprimer, diffuser… c’est déjà une forme de courage.
Publier, c’est résister — et c’est notre devoir.
« Le journalisme libre ne sert à rien s’il ne dérange jamais. » — George Orwell
« Le journaliste travaille dans l’instant, mais pense pour demain. » — Florence Aubenas
« La meilleure façon de désinformer, c’est de surinformer. » — Noam Chomsky
« Un journaliste courageux est un barrage contre les torrents de mensonge. » — Christiane Amanpour